Les autorités d’occupation turques ne cachent pas leur intention de turquifier le nord de la Syrie, en diffusant la langue et la culture turques dans toutes les couches sociales des communautés locales et de diverses manières, notamment auprès des enfants, comme l’a révélé Charaf Atich, directeur de l’Institut Yunus Amrah, dans son discours lors de l’ouverture de la branche de l’institut dans la ville d’Al-Bab le 25/08/2023, à propos de « une nouvelle campagne visant à enseigner la langue turc à 300 000 enfants de la région et à les intégrer dans la culture turque. » Il a déclaré: « Nous avons lancé une campagne de mobilisation turque dans toute la région. D’autant plus qu’il a récemment ouvert trois nouvelles branches de l’institut (Al-Bab, Jarabulus et Afrine).
Vous trouverez ci-dessous des faits sur la situation actuelle:
= Civil tué:
Après avoir été blessé par plusieurs éclats d’obus, dans la soirée du 22 août 2023, à la suite d’un échange de tirs entre l’armée turque et ses milices d’une part, et l’armée syrienne et ses alliés d’autre part, des deux côtés de la ligne de contact au mont Léloun, et un obus est tombé au milieu de sa maison dans la ville de « Ghazawiyeh » – Cherawa Alors qu’il restait plusieurs jours aux soins intensifs à l’hôpital Ibn Sinaa de la ville d’Afrine, le 28/08/2023, le citoyen « Ibrahim ‘Ali ‘Ali/Biro Chérawi âgé de 55 ans », originaire du village de « Kabachine » – Chérawa, est décédé des suites de ses graves blessures.
“Martyr civil « Ibrahim ‘Ali ‘Ali ».”
= L’assèchement de la rivière Afrine:
La pire condition que connaît la rivière Afrine est l’été de cette année, d’une manière sans précédent, une sécheresse presque totale depuis le barrage collecteur de « Beurj ‘Abdallo » jusqu’au village de « Mallah Khalila » à la frontière turque à l’ouest, d’une longueur d’environ 35 km, et le faible débit atteignant ce barrage le dirige vers un canal d’irrigation contrôlé par les milices de la « Division Al ‘Hamza » et d’autres pour irriguer les terres saisies et celles louées par elles. Cela a causé de gros dégâts en termes de faible production, de détérioration d’une partie des champs fruitiers et de coûts élevés d’irrigation des puits artésiens, dont 90 % étaient asséchés, obligeant de nombreux agriculteurs à creuser des « puits marins » de plus de 350 mètres de profondeur.
“La rivière Afrine s’assèche, Agence de Presse Nord, 17/08/2023.”
Il est vrai que le niveau de la nappe phréatique a baissé et que les précipitations ont diminué, mais les autorités turques sont également responsables de la mauvaise situation: d’une part, elles ont construit quatre barrages sur les affluents de la rivière Afrine dans leur territoire. (Barrage Mussabeli) inauguré en 2018, barrage (d’Afrine Le Haut) inauguré en 2021, un (barrage de collecte) sur un affluent de la rivière Afrine, un (barrage de collecte sur la rivière Sabunsi), l’approvisionnement en eau du bassin de déversement du barrage de Maydanki (Barrage du 17 avril) a diminué. D’autre part, le coordinateur turc supervisant le barrage a ouvert un débit supplémentaire pendant les trois saisons hivernales peu après l’ouverture du barrage (Rayhaniyah/Hatay) – l’embouchure de la rivière en octobre 2020, avec une capacité de stockage de 900 millions de mètres cubes. Cela, également sous prétexte du tremblement de terre du 6 février, afin de le remplir.
“Quatre barrages turcs sur le fleuve Afrine et ses affluents, le bassin déversant du barrage Maydanki.”
Selon une source privée, le volume de stockage régulier du barrage de Maydanki (190 millions de mètres cubes) est à un niveau de 335 mètres, et le volume de stockage minimum est au niveau de 298 mètres, alors que le niveau actuel est de 322 mètres et le niveau minimum pour que le barrage fonctionne est de 320 mètres ou (12,5 millions mètres cubes).
Il y a un gaspillage de grandes quantités d’eau dû au manque d’entretien des réseaux de canalisations, des canaux d’irrigation et de leurs équipements, qui ont fait l’objet de vols et de vandalisme, et il n’y a pas d’administration spécialisée pour superviser les projets d’irrigation.
Aussi, les stations d’irrigation (Gamruk, Til Tawil/Aster, Geumkeh et Babalit) sont hors service et il n’en reste plus que des bâtiments vides à cause des vols, tandis que la station « Beurj ‘Abdallo » a été rééquipée et exploitée aux dépens des habitants du village et de ses environs les années précédentes, mais il est presque arrêté maintenant, et sans que les autorités d’occupation prennent l’initiative de reconstruire les infrastructures endommagées et manquantes du barrage de Maydanki et des installations d’irrigation.
Il convient de noter que le « Conseil local d’Afrine » a annoncé sur sa page Facebook le 28/08/2023 que la police agricole avait imposé des amandes à un certain nombre d’agriculteurs « qui n’avaient pas adhéré au programme d’irrigation de l’eau », comme l’a confirmé une source locale. Qu’elle a été infligée à la fois à « Khalil Darwich, Jihad ‘Hassan, Fadi ‘Hassan, ‘Hassan Nabi ‘Einat, habitants du village de Beurj ‘Abdallo, qui ont payé une amende de deux mille livres turques pour avoir puisé de l’eau du canal pour irriguer leurs champs! A l’heure où les milices contrôlent les opérations d’irrigation en leur faveur.
“”Le bureau de la police du conseil local d’Afrine” a violé un certain nombre d’agriculteurs dans le village de “Beurj ‘Abdallo” – Chérawa, le 28/08/2023.”
“Une baisse sans précédent du niveau d’eau dans le barrage collecteur du village « Beurj ‘Abdallo » et le seul et exclusif canal d’irrigation, le 28/08/2023.”
= Arrestations arbitraires:
– Au début du mois d’août dernier, alors qu’ils revenaient de leur déplacement vers leur domicile, les milices de la « Police militaire d’’Azaz » ont arrêté les citoyens « Darwich ‘Abdul Manan ‘Habib, âgé de 55 ans, son épouse Ramzya ‘Hussén ‘Habib, âgée de 50 ans, leur fils mineur. Diwar, âgé de 14 ans, et le mineur Rachid. » Nazmi Gueline ‘Habib, âgé de 16 ans, du village de Qeurneh – district Bulbul, accusé d’avoir des relations avec l’ancienne administration autonome, les a remis à la police d’Afrine, où ils ont libéré “Ramziya” après quatre jours et le mineur “Rachid” après deux semaines de détention. Une rançon financière leur a été imposée et Diwar a ensuite été libéré. Darwich est toujours en détention arbitraire.
– Le 5 août 2023, le citoyen « Mustafa Sa’eed Tobal, âgé de 42 ans », du village de « Belilko » – district Rajo, a été arrêté peu après son retour de la zone de son déplacement vers son maison natal, par la « police militaire de Rajo » Pendant deux jours, et il a été libéré après lui avoir imposé une amende.
– Le 26/08/2023, sur le chemin du retour de la zone de son déplacement vers leur domicile, les autorités d’occupation de la ville de Mare’e ont arrêté les deux citoyens, « Malak Battal, âgée de 26 ans, et Nareen Kanaan, âgée de 24 ans », ainsi que leurs enfants, et ont convoqué leurs maris, « Anwar Mu’hammad ‘Ali Muslim, âgé de 32 ans et Sala’h ‘Ali Battal âgé de 27 ans, résidant autrefois dans leur village « Massakah » – district Rajo, et ils ont également été arrêtés, même si ils ont apporté deux documents d’approbation de la « Police Militaire de Rajo » pour le retour de leurs familles, et ont libéré « Nareen », la femme de Salah, et les enfants. Les trois autres sont toujours en détention arbitraire.
= Ouverture de l’Institut Yunus Amrah:
Parallèlement à la célébration turque du « Jour de la Victoire, le 30 août », la branche de l’Institut Yunus Amra a été rouverte dans la ville d’Afrine, qui avait été initialement ouverte le 22 septembre 2021. Cela s’est produit dans les bâtiments du département « Forge et mécanique » de l’École d’industrie du district d’Al-Ma’hmoudiyah, ce dernier a été visé par un bombardement turc à la mi-mars 2018, et les milices ont volé tout l’équipement, les machines et le contenu de ses ateliers. Ils l’ont réparé et mis en état avant que le drapeau turc soit hissé au-dessus et dans ses salles.
“Branche « Institut Yunus Amrah », Bâtiments du Département « Forge et Mécanique » – École Industrielle du District de Ma’hmoudiyah a été restaurés et recouverts.”
L’ouverture s’est déroulée en présence d’une présence officielle turque (Charif Atich, directeur de l’institut, Yusuf Toran, vice-gouverneur de ‘Hatay, Fikrat Chitak, coordinateur de la « zone de sécurité » en Syrie, Ma’hmoud Tchinar, doyen de la Faculté d’Éducation à Afrine – Université de Gaziantep, Murad Kundakci, chef de la police d’Afrine), et chef adjoint du conseil local d’Afrine et d’autres, avec une large couverture médiatique turque.
Il est à noter que l’institut a commencé ses activités en 2009 et compte environ 63 centres dans le monde.
= Autres violations:
– Le 22/08/2023, un recruteur de Jabal al-Zawiya/Idlib et proche des militants de la milice « Brigade Samarkand » a insulté et menacé les deux frères « ‘Hussén âgé de 42 ans et Djwar Mu’hammad Ma’hmoud âgé de 35 ans de la famille Daraj, des habitants de la ville de « Kafar-Safra ». « – Jenderes et essayant de les frapper et de tirer à balles réelles entre leurs jambes et en l’air alors qu’ils se disputaient avec eux dans leur verger de concombres, après « ‘Hussén” a demandé au recruteur de déplacer sa tente et les filets anti-oiseaux installés dans le verger, car ils nuisent à la production et gênent le travail des travailleuses. Il a également attaqué leur maison et proféré des menaces; Les deux frères ont été contraints de porter plainte auprès du responsable de la sécurité de Samarkand, qui les a empêchés de porter plainte auprès de la police militaire et a promis de demander des comptes à l’agresseur, mais sans tenir sa promesse!
– Récemment, les milices de la « Division Sultan Suléman Chah – Al-‘Amchat » ont imposé diverses redevances aux habitants du village de « Barka » – Mabata/M’aabatli, dont 50 $ pour chaque noyer et 600 $ pour les champs d’oliviers appartenant à deux membres absents de la famille Mustanki : « ainsi 50 $ sur la saison du sumac et d’autres appartenant aux absents.
– Dans la nuit de mercredi 30/08/2023, des hommes armés sont entrés dans la maison de la femme âgée « ‘Aycha, âgée de 70 ans, veuve de défunt Bakr Yusuf Chacho », dans le village de « Darguireh » Mabata/M’aabatli, et après l’avoir anesthésiée, ils ont ravagé la maison et volé tout ce qu’ils pouvaient, sans que la vieille femme ait osé révéler les biens volés ou porter plainte, de peur d’une punition plus sévère, car les milices de la « Division ‘Hamza » qui contrôlaient le village n’a pas bougé le doit et les ont laissé sans punition.
Nous nous demandons comment un pays qui impose sa culture et sa langue à grande échelle dans une région d’un autre pays et sans l’approbation de son gouvernement officiel, à travers des activités diverses et intenses et avec une couverture souveraine officielle, combat la langue et la culture de sa population indigène, avec la présence de la Turquie dans le nord de la Syrie comme exemple… ne sera-t-il pas qualifié d’État occupant, par la communauté internationale?!
02.09.2023
Bureau des médias – Afrine
Parti de l’Union Démocratique Kurde en Syrie (Yekîtî)
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Attachments:
– Martyr civil « Ibrahim ‘Ali ‘Ali ».
– La rivière Afrine s’assèche, Agence de Presse Nord, 17/08/2023.
– Quatre barrages turcs sur le fleuve Afrine et ses affluents, le bassin déversant du barrage Maydanki.
– “Le bureau de la police du conseil local d’Afrine” a violé un certain nombre d’agriculteurs dans le village de “Beurj ‘Abdallo” – Chérawa, le 28/08/2023.
– Une baisse sans précédent du niveau d’eau dans le barrage collecteur du village « Beurj ‘Abdallo » et le seul et exclusif canal d’irrigation, le 28/08/2023.
– Branche « Institut Yunus Amrah », Bâtiments du Département « Forge et Mécanique » – École Industrielle du District de Ma’hmoudiyah a été restaurés et recouverts.
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* Traduit de l’arabe par l’Organisation européenne du Parti de l’unité démocratique kurde en Syrie (Yekiti)
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