Traduction de l’arabe vers le français
Sept ans se sont écoulés depuis l’occupation turque de la région d’Afrine – l’extrême nord-ouest de la Syrie – le 18 mars 2018, avec la participation des milices de la soi-disant « Armée nationale syrienne », qui était liée à la Coalition syrienne-Frères musulmans, et sous le couvert de fatwas émises par « l’Imam al-Khatib », des « érudits musulmans extrémistes » et le « Conseil islamique syrien – Istanbul »… Les violations et la commission de divers crimes se poursuivent, malgré le passage de plus de trois mois depuis la chute du régime Assad-Baath, et l’entrée du Service de sécurité générale du gouvernement de Damas dans la région, où l’occupation turque se poursuit et la plupart des milices maintiennent leurs quartiers généraux militaires et leurs bureaux de sécurité et économiques, d’autant plus qu’ils n’ont pas été effectivement dissous en réponse à la décision de la « Conférence de la victoire » tenue le 29/01/2025.
Nous avions documenté actuellement dans notre rapport “Afrine sous occupation (281) – Spécial – 16/03/2024” – dont le lien électronique est ci-dessous – les noms de (299) victimes civiles, martyrs et assassinés, originaires de la région d’Afrine, dont (64) enfants et (50) femmes, qui ont perdu la vie sous l’occupation entre le 18/03/2018 et le 16/03/2024. Ils ont été tués ou sont décédés dans diverses circonstances (sous la torture, par meurtre direct, par exécution, par des bombardements et l’explosion de mines terrestres, lors de la traversée vers la Turquie, ou par le bombardement de zones de déplacement des personnes déplacées d’Afrine “villages et villes de Chahbaa et Cherawa – nord d’Alep” et l’explosion de mines terrestres dans celles-ci , ou à la suite d’échanges de tirs entre l’armée turque et ses milices d’une part et l’armée syrienne et ses alliés d’autre part des deux côtés de la ligne de contact dans le mont Léloune), sans compter ceux qui sont décédés sous la pression psychologique et les conditions de vie difficiles résultant de l’occupation et de ses conséquences, et ceux qui sont décédés à la suite du tremblement de terre du 06/02/ 2023 et en raison de la négligence et du retard des opérations de sauvetage dans le contexte des faibles capacités de la défense civile et du refus des autorités d’occupation d’assumer leurs devoirs et responsabilités, d’autant plus que le rôle de la Turquie était inexistant face aux conséquences du tremblement de terre qui a causé une catastrophe dans la région d’Afrine.”
Au cours des douze derniers mois, nous avons documenté les noms de (37) victimes civiles, martyrs et assassinés, originaires de la région d’Afrine, dont (2) enfants et (4) femmes, qui ont perdu la vie par meurtre direct, par bombardement turc, par bombardement des forces de l’ancien régime, en prison, par peur et chagrin, lors de leur déplacement depuis la campagne nord d’Alep, sur les lignes de contact entre “Hayaat Ta’hrir al-Cham” et “l’Administration autonome dans les quartiers de Chékh Maqsoud et Achrafiyeh” dans la ville d’Alep, ou par l’explosion de mines terrestres.”
Ci-dessous la liste des 37 victimes:
- ‘Arifa Jemo ‘Haydar âgée de 70 ans, originaire du village de « Kabachine » – région Jabal (mont) Léloune, qui était sous le contrôle de la milice « Faylaq al-Cham », à la suite du bombardement d’une maison par l’armée syrienne et ses alliés, le 09/03/2024.
- ‘Ali Abdul-Ra’hman Mu’hamad âgé de 18 ans, originaire du village de « Gamruk » – district Mabata/M’abatli, le 17/03/2024 à la suite du bombardement par l’armée turque et ses milices des environs de la ville de Tal Rif’at dans la campagne nord d’Alep, qui était surpeuplée de personnes déplacées de force d’Afrine.
- Rachid ‘Abdo ‘Hamo, âgé de 41 ans issu des personnes déplacées de la ville de Mabata/M’abatli, Le 24/03/2024 à la suite du bombardement de l’armée turque et de ses milices syriennes à la périphérie de la ville de Tal-Rif’at dans la campagne nord d’Alep.
- Janguine Othman N’assan âgé de 36 ans, originaire du village de « Routa » – district de Mabata/M’abatli, en avril 2024, à l’intérieur de la prison d’Al-Ra’ii dans la région d’Al-Bab, à la suite de tortures et de mauvaises conditions de détention, depuis son arrestation le 07/06/2020 avec sa femme, ses parents, ses deux frères et la femme de l’un d’eux.
- Jamal ‘Ali bin Mu’hamad Goline âgé de 27 ans, originaire du village de « Darguireh » – district de Mabata/M’abatli, le 21/06/2024, succombant aux blessures qu’il a subies dans la nuit du mercredi 19/06/2025, après avoir été pris pour cible par un groupe armé de la milice « Division ‘Hamza » à l’ouest du village de « Joqeh/Jwaiq ».
- Qanbar ‘Heussén ‘Alou âgé de 55 ans, une personne handicapée originaire du village de « Kéla » – district de Blbleh, son corps a été retrouvé dans un réservoir d’eau souterraine en béton près de l’intersection du village voisin de « Zarka », où il avait disparu 23 jours auparavant, et le 08/09/2024 le médecin légiste a confirmé son assassinat.
- Khaled Mu’hamad Mu’hamad – né en 2002 issu des personnes déplacées du village de « Bélhé/Bilan » – district de Blbleh/Afrine, à la suite du bombardement du village de « Bérunieh » dans la campagne nord d’Alep par l’armée turque et ses milices syriennes le samedi 07/09/2024.
- Moustafa Nouri Al-Nasser âgé de 24 ans de la famille ‘Arnah/clan Al-‘Emérats dans le village de Aster au nord-ouest de la ville d’Afrine, le mardi soir du 25/09/2024, devant le bureau d’un concessionnaire automobile de la ville, à la suite de coups de feu tirés par une personne amenée de la campagne ouest d’Alep.
- Ibrahim Mu’hamad Goline Chékho âgé de 55 ans, originaire du village de « Qasm » – district de Rajo.
- Kurdistan Khalil Waqas âgée de 33 ans, originaire de la ville de « Kafar-Safreh » – district de Jenderes.
- Malak Chyar ‘Hambacho âgée de 5 ans, (La fille de Kurdistan, de la ville de Mabata/M’abatli.
- Mu’hamad Waqfi Mu’hamad âgé de 47 ans, originaire du village de « Tchamah » – district de Charra/Charran.
Le 23/10/2024 au soir: ces quatre dernières personnes (9-10-11-12), ont été martyrisés, à la suite du bombardement de la ville de Tal Rif’at, dans la campagne nord d’Alep, qui était sur- peuplée de déplacés d’Afrine, par l’armée turque et ses milices syriennes.
- Mu’hamad ‘Abdoul Karim Saydo âgé de 43 ans, originaire de la ville de Jenderes, le jeudi soir du 24/10/2024, en raison d’une crise cardiaque, à la suite de la panique dont il a souffert à la suite du bombardement du village de Tal Sossine et du camp de Sardam dans ses environs dans la campagne nord d’Alep, par l’armée turque et ses milices syriennes.
- Hayssam ‘Abdul Ra’hman ‘Issa âgé de 42 ans, originaire du village de « Aqibeh » – district de Chérawa/Jabal « mont » Léloune, qui était sous le contrôle de l’armée syrienne, à la suite du bombardement de son village par l’armée turque et ses milices syriennes, le 19/11/2024.
- Akram Ma’hmoud Nabo – Abou Sufyan âgé de 69 ans, originaire du village de « Anqaleh » – district de Chieh/Chékh Al-‘Hadid, le 12/11/2024 est décédé de chagrin après un accident vasculaire cérébral qu’il a subi, à la suite des pressions exercées sur lui par les milices de la « Brigade du Sultan Suléman Chah » pour payer une énorme redevance pour la saison des olives.
- ‘Hanan Mu’hamad M’ajuno âgé de 36 ans, originaire du village de « Brjkeh » – district -de Jenderes.
- ‘Hanan Mu’hamad Mucho – né en 1962, originaire du village de « Qeurtaqlaqeh » – district de Charra/Charran.
- ‘Abdul Ra’hman Chékh Mus Jum’a, âgé de 40 ans, originaire du village de « Z’areh » – district de Blbleh.
- Ch’aban A’hmad Ma’hmoud âgé de 38 ans, originaire du village de « Changueleh » – district de Blbleh.
- Yachar Ibrahim âgé de 25 ans d’Afrine.
- A’hmad Jemo ‘Hasso âgé de 72 ans, originaire du village de « Qibar » – Afrine.
- Nazeh Khalil ‘Alo âgée de 42 ans, originaire du village de « Khlalka » – district de Blbleh.
Les sept personnes ci-dessus numérotées: (16-17-18-19-20-21-22) ont été délibérément tuées à balles réelles Le « 01/12/2024), après que des milices syriennes soutenues par la Turquie ont envahi la région d’al-Chahbaa et certains villages du district de Chérawa, la campagne nord d’Alep, qui étaient peuplés de personnes déplacées d’Afrine.
- ‘Abdo ‘Abdel Mannan ‘Abdullah – né en 1960, originaire du village de « Qatma » – district de Charra/Charran, le 03/12/2024, abattu d’une balle dans la tête, après une altercation verbale entre lui et les milices qui ont pris le contrôle des logements des ouvriers des usines de défense près de la ville d’Al-Safira dans la campagne orientale d’Alep.
- Mu’hamad A’hmad Khdro âgé de 50 ans, originaire du village de « Qastal Khdriya » – district de Blbleh, après son arrestation par le poste de contrôle de la milice « ‘Hamzat Division » au carrefour du village de Béleh district de Blbleh dans la soirée du 04/12/2024, sur le chemin du retour de la région d’Al-Chahbaa, et il a été emmené au centre Blbleh, où il a été soumis à une enquête et à la torture, et son corps a été remis à sa famille le lendemain matin dans un hôpital d’Afrine.
- Mamdou’h Bakr Othman âgé de 60 ans, de confession Yézidi originaire du village de « Qatma » – district de Charra/Charran, à la suite d’une blessure directe par balle, dans le quartier d’Al-Midan à Alep, au milieu de la nuit du 29 au 30/11/2024, et le vol de son taxi public.
- Mu’hamad Mustafa ‘Hamliko âgé de 24 ans, originaire du village de « M’amla » – district de Rajo, à la suite du ciblage de la voiture dans laquelle il voyageait avec ses parents, le 30/11/2024, sur les lignes de contact entre «Hayaat Ta’hrir al-Cham » et « l’Administration autonome des quartiers de Chékh Maqsoud et d’Achrafieh» dans la ville d’Alep.
- Jamal ‘Hussén Mursel âgé de 45 ans, originaire du village de « Qeurtaqlaqeh » – district de Charra/Charran.
- Le fils, ‘Heussén Jamal Mursel âgé de 24 ans.
Les deux hommes ont été tués le 30/11/2024, lorsque leur voiture a été ciblée sur la route entre le rond-point Chi’han et le parc Achrafieh, sur les lignes de contact entre Hay’aat Ta’hrir al-Cham et l’Administration autonome dans les quartiers de Chékh Maqsoud et Achrafieh à Alep.
- Hiyam Youssef Rachid âgée de 50 ans, originaire du village de « Daraqliya » – district de Blbleh.
- Angie Youssef Rachid âgée de 14 ans, originaire du village de « Draqlya ».
Les deux femmes ont été tuées après avoir ciblé un bus de passagers le 02/12/2024, sur les lignes de contact entre Hayaat Ta’hrir al-Cham et l’Administration autonome dans les quartiers de Chékh Maqsoud et d’Achrafieh à Alep, après avoir fui avec d’autres personnes de la zone d’al-Chahbaa.
- ‘Abdul Ra’hman Khalil Meurchéd âgé de 59 ans, originaire du village de « Mskeh Ta’htani» – district de Jenderes, le 01/12/2024 après s’être tiré une balle dans la tête, dans la ville de Tal-qra’h dans la région d’Al-Chahbaa, dans des circonstances mystérieuses alors que des civils fuyaient les milices qui avaient envahi la région.
- Sa’îd ‘Abdo N’asso âgé de 85 ans, originaire du village de « Teurndeh » au sud de la ville d’Afrine, 02/12/2024 suite à une crise cardiaque, alors qu’il était déplacé de la région d’Al-Chahbaa.
- Nu’h Mu’hamad Racho âgé de 4 mois, originaire de la ville de Blbleh, le 03/12/2024, dans le stade de la ville de Raqqa, à cause du froid, de la fatigue et de la faim pendant le voyage de déplacement forcé qui a duré plus de 30 heures, de la région d’Al-Chahbaa dans la campagne nord d’Alep à Raqqa au nord-est de la Syrie.
- Nouri Horik ‘Haftaro âgé de 65 ans, originaire du village de « ‘Haftar » – district de Blbleh, le 03/12/2024 au matin et mort dans la ville de Tabqqa, avec un accident vasculaire cérébral soudain, à la suite de l’oppression et du dur voyage de déplacement depuis la région de Chahbaa.
- ‘Abdul ‘Hamid Rachid Mustafa de la famille ‘Akil âgé de 58 ans, du village de «Qeurneh» – district de Blbleh, Le 07/01/2025 au soir, après avoir quitté la mosquée, il a été délibérément tué à balles réelles, par deux hommes armés masqués qui circulaient à moto.
- ‘Hammoud ‘Omar Barakat âgé de 29 ans, originaire du village de « Soghanakeh » – district de Chérawa, 18/01/2025, à la suite de l’explosion d’une mine terrestre qui a été placée sous le réservoir d’eau dans une maison abandonnée du village, où un homme armé de la milice de la Force conjointe (Division Sultan Suléman Chah, Division Al ‘Hamzats) l’a forcé à travailler avec lui pour démonter le réservoir afin de le voler.
- ‘Hamid A’hmad ‘Hassan âgé de 60 ans, du village de « Aqibeh » – district de Chérawa, le 03/03/2025, lorsqu’il a marché sur une mine terrestre des restes de la guerre et qu’elle a explosé, dans une oliveraie lui appartenant à l’ouest de « Aqibeh » vers le village de « Bassileh ».
Les crimes commis contre les civils, qui atteignent le niveau de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, doivent être condamnés et dénoncés par toutes les parties qui déclarent et prétendent adhérer aux principes des droits de l’homme, ainsi que la conduite d’enquêtes indépendantes et impartiales, en particulier par la Commission d’enquête internationale indépendante sur la Syrie, la révélation des responsables et des auteurs, et l’action pour les punir et indemniser moralement et matériellement les familles des victimes. Car les autorités d’occupation turques, les milices extrémistes et les mercenaires qui leur sont fidèles enregistrent la plupart des violations et des crimes contre des inconnus ou ignorent les procédures formelles, de sorte que les criminels échappent à la punition, en plus de contraindre les familles des victimes à renoncer et à accepter une réconciliation formelle dans de nombreux cas. Il n’existe pas d’environnement approprié pour le retour sûr et digne des personnes déplacées de force, et il y a des obstacles et un refus de restituer les biens de ceux qui reviennent, malgré la prise de contrôle du centre-ville par les services de sécurité générale du gouvernement actuel de Damas.
Le gouvernement d’Ankara demeure à porter l’entière responsabilité de ce qui se passe dans la région et à l’égard de ses habitants, en tant qu’État occupant militairement et exerçant un contrôle effectif. Il ne prend pas les mesures pratiques, légales et sécuritaires nécessaires pour protéger la vie des civils, mais au contraire, il couvre les actions de son armée et de ses mercenaires issus des milices, les protège et les encourage à l’hostilité envers les Kurdes où qu’ils se trouvent, il commet de graves violations du droit international humanitaire, de la Charte des Nations Unies et des conventions internationales.
Les habitants d’Afrine lancent un appel à la communauté internationale et au gouvernement du président A’hmad Al-Char’e pour qu’ils jouent leur rôle en mettant fin aux violations et aux crimes, et pour aider les personnes déplacées de force à retourner dans leurs foyers et à récupérer leurs biens en toute sécurité. Ils exhortent également les personnes installées dans la région à retourner dans leurs zones d’origine. Ils demandent des mesures sérieuses pour mettre fin à l’occupation turque et démanteler effectivement les milices, afin qu’Afrine revienne sous la souveraineté syrienne et à l’administration de ses habitants, conformément à l’accord signé entre le président Ahmad Al-Char’e et Mazloum ‘Abdi, commandant des Forces démocratiques syriennes.
Le 18.03.2025
Bureau des médias – Afrine
Parti de l’Union Démocratique Kurde en Syrie (Yekîtî)
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Pièces jointes:
– Une liste de noms et de photos de 37 victimes civiles, martyrs et assassinés. originaire de la région d’Afrine sous occupation turque du (16 mars 2024 – 18 mars 2025) – deux tableaux.
– Lien vers le dossier des civils martyrisés et assassinés de la population de la région d’Afrine entre (18 mars 2018 – 16 mars 2024):
https://yek-dem.net/ku/?p=14743
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* Traduit de l’arabe par l’Organisation européenne du Parti de l’unité démocratique kurde en Syrie (Yekiti)
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Vous pouvez télécharger le dossier complet en cliquant ici :
