Traduction de l’arabe vers le français
Six ans se sont écoulés depuis l’occupation turque de la région d’Afrine, l’extrême nord-ouest de la Syrie, le 18 mars 2018, avec la participation des milices de la soi-disant « Armée nationale syrienne » liée à la coalition des Frères Musulmans syriens, et sous le couvert des fatwas de « l’Imam Al-Khatib », des « érudits musulmans extrémistes » et du « Conseil de l’État islamique syrien – Istanbul ». Les violations et les crimes divers se poursuivent, avec des mesures systématiques, des néo-politiques racistes ottomanes et les ambitions expansionnistes d’Ankara et de ses dirigeants, notamment le changement démographique par:
- La fermeture des points de passage pour empêcher le retour des personnes déplacées de force, notamment des zones de déplacement « Alep et son nord » et de l’intérieur syrien, dont le nombre est estimé à environ 200 000 personnes.
- La réinstallation d’environ 600 000 personnes, membres des familles des miliciens et recrues de la Ghouta et des campagnes de ‘Homs, ‘Hama, Idlib et Alep, faisant passer le pourcentage de présence kurde de 95 % à moins de 20 % actuellement.
Sous le chaos et l’anarchie persistants, qui révèlent clairement les mensonges et les affirmations des dirigeants turcs et de leurs partisans quant à la sécurité et à la stabilité dans les zones syriennes qu’ils ont occupées, à l’exception des personnes disparues, kidnappées dont le sort est inconnu et des détenus victimes de disparition forcée, 299 victimes civiles et des innocents trahies et martyrs, de la population de la région d’Afrine ont perdu la vie sous l’occupation (18 mars 2018 – 16 mars 2024), dont 64 enfants et 50 femmes, dont 19 au cours de la dernière année de l’occupation. Ils ont été tués ou sont morts dans diverses circonstances:
- Sous la torture
- Par assassinat direct
- Par exécution
- Par des bombardements et des explosions d’mines terrestres
- En traversant vers la Turquie
- Par des bombardements et des explosions d’mines terrestres dans les zones de déplacement des personnes déplacées d’Afrine (villages et villes de Chahbaa et district de Chérawa – au nord d’Alep).
- En raison d’échanges de tirs entre l’armée turque et ses milices d’une part et l’armée syrienne et ses alliés d’autre part sur les deux côtés de la ligne de contact (au mont Léloune)
Sont également exclus ceux qui sont morts sous la pression psychologique et dans les conditions de vie difficiles résultant de l’occupation et de ses conséquences, ainsi que ceux qui sont morts à la suite du tremblement de terre du 6 février 2023 et à cause de la négligence et du retard dans les opérations de secours, compte tenu de la faiblesse des capacités de la protection civile et de la réticence des autorités d’occupation à assumer leurs devoirs et responsabilités, d’autant plus que le rôle de la Turquie était inexistant face aux répercussions du tremblement de terre qui a provoqué une catastrophe dans la région d’Afrine.
Les victimes sont:
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Les crimes commis contre les civils, qui s’élèvent au niveau des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, nécessitent:
- La dénonciation et la condamnation de la part de toutes les parties qui déclarent et revendiquent leur attachement aux principes des droits de l’homme.
- La conduite d’enquêtes indépendantes et impartiales, notamment par la Commission d’enquête internationale indépendante sur la Syrie.
- L’identification des responsables et de ceux qui les ont exécutés.
- La punition des coupables.
- L’indemnisation morale et matérielle des familles des victimes.
En effet, les autorités d’occupation turques et les milices extrémistes et mercenaires qui leur sont fidèles enregistrent la plupart des violations et des crimes contre des inconnus ou enfreignent les procédures formelles, ce qui permet aux criminels d’échapper à la justice. De plus, les familles des victimes sont souvent contraintes de faire des concessions et de se réconcilier formellement. Enfin, les habitants sont constamment terrorisés et poussés à la migration forcée.
Le gouvernement d’Ankara doit assumer l’entière responsabilité de ce qui se passe dans la région et contre sa population.
En tant qu’une État d’occupation militaire avec un contrôle réel:
– Elle ne prenne pas de mesures pratiques, juridiques et sécuritaires pour protéger la vie des civils.
– Elle Dissimule les actions de ses armées et des milices mercenaires.
– Elle Protège et encourage les milices à être hostiles aux Kurdes ou ils se trouvent.
Ainsi, La Turquie commet des graves violations du droit international humanitaire, de la Charte des Nations Unies et des accords internationaux.
La population d’Afrine appelle les institutions des Nations Unies, le Conseil de sécurité de l’ONU, les forces internationales actives sur la scène syrienne, les organisations civiles et de défense des droits de l’homme et divers médias à jouer leur rôle pour:
- Mettre fin aux violations et aux crimes.
- Aider les personnes déplacées de force à rentrer chez elles et à récupérer leurs biens en toute sécurité.
- Œuvrer sérieusement pour mettre fin à l’occupation turque et vaincre les milices extrémistes et les mercenaires.
- Permettre à Afrine de revenir à la souveraineté syrienne et à la gestion de son people.
Le 16.03.2024
Bureau des médias – Afrine
Parti de l’Union Démocratique Kurde en Syrie (Yekîtî)
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Les Images:
Une liste de noms et de photos de (299) victimes civiles, martyrs et des victimes trahis de la population de la région d’Afrine sous l’occupation turque (18 mars 2018 – 16 mars 2024) – (10) Tableaux.
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* Traduit de l’arabe par l’Organisation européenne du Parti de l’unité démocratique kurde en Syrie (Yekiti)
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