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Afrine sous occupation – Rapport numéro (295): “Des extorsions exorbitantes et de nouvelles exactions d’Abou ‘Amcha, quatre Kurdes détenus séquestrés depuis six ans, des incendies dans la forêt de Sarssine, le meurtre d’un jeune homme expulsé de Turquie, un Kurde vendant ses oliviers pour payer des extorsions, et la saisie d’autres biens

Traduction de l’arabe vers le français*

Lorsque “Mo’hammad Al-Jassem/Abou ‘Amcha” a tiré des coups de feu en l’air, encourageant l’un de ses orateurs à répéter la phrase “on s’en fous de l’Amérique” devant une foule de ses partisans rassemblés dans le secteur de Chieh/Chékh ‘Hadid, en guise de moquerie et de mépris envers les États-Unis, peu après l’annonce par cette dernière, le 17 août 2023, de sanctions à son encontre et contre son frère, sa société automobile en Turquie, ses milices “Division Sultan Suléman Chah – Al-‘Amchat”, ainsi que contre son partenaire “Séf Abou Bakr” et ses milices “Division Al-‘Hamzats”… il était bien décidé à poursuivre ses graves violations et ses crimes, tant qu’il bénéficiera du soutien et de la protection des services de renseignement turcs, et de l’appui de Dewlet Bahçeli, président du parti nationaliste turc MHP, et d’autres responsables turcs en secret et en public !”

Vous trouverez ci-dessous des faits sur la situation actuelle:

= Redevances « Abou ‘Amcha »:

Mu’hammad ‘Hussén Al-Jassem, surnommé Abou ‘Amcha, est né en 1987 dans le village de Jossa dans la région d’Al-Suqaylabiyah, dans la campagne du nord-ouest de ‘Hama.  « Saif Abou Bakr » participe à la « Force conjointe – Al-‘Amchat et  “Divisions ‘Hamzat” aux côtés des milices “Division Sultan Murad” dirigées par “Fahim ‘Issa“, dont les trois et la majorité de leurs membres sont d’origine turkmène. Elles se renforcent et leur champ de contrôle s’étend avec le soutien direct de la Turquie au détriment restes des milices de « l’Armée nationale syrienne », surtout après les récentes manifestations antiturques !

Les villages et les villes sous le contrôle d’Abou ‘Amcha sont soumis à des mesures de sécurité renforcées et à un traitement brutal des civils, en particulier des Kurdes, les habitants d’origine. Récemment, ils ont imposé d’importantes extorsions sous de nouveaux prétextes, parmi lesquels on peut citer:

/200/ livres turques par famille kurde (environ 500 familles présentes) dans la ville de Mabta/Mabtali, et environ /100/ mille livres turques ont été collectées = /3/ mille dollars américains.

Dans le village de « Qantareh/ » – district de Mabata/M’abatli: 300 livres turques par famille kurde (environ 50 familles présentes) dans le village = environ 15 mille livres turques = 500 dollars ont été collectées.

Dans la vilage de « Kakhreh » – district de Mabata/M’abatli, entre 100 à 300 dollars américains pour chaque famille kurde (environ 130 familles présentes) dans le village de « Kakhera », à l’occasion de la saison du sumac, et le total collecté est estimé à environ 25 mille dollars.

Deux mille dollars américains ont été imposé au propriétaire de chaque pressoir à olives du district Chékh/Chékh Al ‘Hadid (environ 20 pressoirs), 40 mille dollars ont été collectés.

Deux mille dollars pour chaque mukhtar « Chef du village » (environ 25 mukhtars « Chefs ») dans (le district de  Chiéh/Chékh al-‘Hadid/le centre du district et ses villages affiliés et les villages de « Achkan Gharbi, Marwaniyeh Ta’htani, Fawqani et Hekjeh » – Jenderes) et quelques petits villages à proximité, soit un total de 50 mille dollars américains, dont une partie a été collectée, et des opérations de collecte imposés par la force aux maires des villages, sont en cours pour collecter ces sommes auprès des Kurdes qui on la procuration des propriétaires proches absents.

Il convient de noter que les milices d’Abou ‘Amcha ont collecté environ 27 millions de dollars de redevances rien que pour la dernière saison des olives.

“De plus, les ‘Amchats procèdent à:

– L’arrestation de tous ceux qui, depuis mars 2018, ont été accusés d’avoir des liens avec l’ancienne administration autonome. Il s’agit principalement de Kurdes vivant dans les villages sous leur contrôle. Ces personnes ont déjà fait l’objet d’interrogatoires par leurs services de sécurité, ont été jugées par les tribunaux d’occupation et ont dû payer des amendes et des rançons. Malgré la régularisation de leur situation, elles sont à nouveau menacées dans le but de les extorquer et de leur imposer de nouvelles rançons pouvant aller de 1 000 à 3 000 dollars.

– Une somme de 6000 dollars est imposée à chaque personne retournant chez elle en provenance de la ville d’Alep, de la région de Chahbaa et des autres régions syriennes non soumises à l’occupation et à l’influence turques. Une somme de 3000 dollars est imposée à chaque personne venant de Turquie, volontairement ou de force, ou venant de l’extérieur de la Syrie.

– La restitution des biens aux personnes retournées ne sera effectuée qu’après le paiement d’une taxe personnelle et le règlement de leur situation sécuritaire auprès des “’Amchats” et des “services de renseignement turcs”, chacun séparément. En outre, une taxe de 35 dollars (taxe d’absence) sera imposée pour chaque olivier de plaine leur appartenant, comme cela s’est produit avec le citoyen “Mustafa Kro Ma’hiyeh” qui est retourné dans son village “Hekjeh” – district de Jenderes, où lui et ses enfants ont été arrêtés et où d’importantes sommes d’argent lui sont imposées pour récupérer ses biens.

– Récemment, deux magasins appartenant aux enfants de Kamal S’ado ont été saisis dans le village d’Anqaleh – district de Chih/Chékh Al’Hadid, sur les quatre qui avaient été construits il y a un an.

Tout cela se déroule avec cruauté et arrogance. Les mukhtars « Chef du village » sont utilisés pour transmettre les ordres et collecter les fonds. Souvent, les Kurdes sont contraints d’exécuter ces ordres dans des délais très courts, parfois entre midi et soir du même jour. Quiconque désobéit ou proteste est soumis à des humiliations, des coups et au doublement de la redevance.

Quant aux agressions contre la dignité des citoyens, Kurdes et déplacés, et en particulier contre les femmes, allant du harcèlement sexuel au viol, perpétrées par “Abou Amcha” et ses frères, ainsi que par les responsables de ses milices, elles sont nombreuses. Cependant, les victimes se taisent par peur des scandales et de nouveaux Abous et agressions.

= Arrestation et disparition de quatre Kurdes fidèles à la Turquie depuis six ans:

Selon des informations concordantes provenant de plusieurs sources, dont une proche des “quatre détenus kurdes” et une autre source locale, ainsi que les récentes déclarations de la militante Lonjine ‘Abdo, directrice de l’association Léluon pour les victimes et résidente en France, lors d’une interview accordée à la chaîne Rudaw le 8 juillet 2024, qui a partagé leur cellule dans cette même prison secrète, et au vu des informations publiées sur les réseaux sociaux au début de leur arrestation, vers le milieu de l’année 2018 et tout au long de ce mois, il apparaît que :…

Les deux nommés (Mass’oud Ibo, surnommé Abou al-Majd Komlah, âgé de 35 ans, du village de Sossanbat dans la région d’Al-Bab, et ‘Issa ‘Aréf Kadlo, surnommé Abou Maryam al-‘Afrini, âgé de 30 ans, du village de Jalameh dans la région d’Afrine), faisaient partie des rangs de la milice de « l’Armée nationale syrienne » « lors de l’agression contre Afrine et de son occupation au premier trimestre de 2018, et avant cela, ils faisaient partie de ce qu’on appelait la « Coordination de la Révolution et de l’Armée Libre » dès leurs débuts.

Le nomé « Qassém ‘Aref Kadlo, âgé 27 ans », le frère de « ‘Issa », et le soi-disant « Khaled Sabri Kadlo, âgé de21 ans », le neveu de « ‘Issa ». Ils étaient en relation avec l’ancien Autonome Administration. Ils sont retournés dans leur village, « Jalameh », après la fin des combats et se sont tenus là à côté de leur proche « ‘Issa ».

Quelques mois après l’occupation d’Afrine en mars 2018, les groupes armés qualifiés de « kurdes » participant à l’invasion d’Afrine ont été dissous par les autorités turques, leurs rangs ont été dispersés, certains de leurs dirigeants ont été liquidés et d’autres arrêtés. qu’il ne restait aucune trace d’eux et qu’« ils étaient au nombre de six bataillons et étaient en contact avec le Conseil national ». Les Kurdes en Syrie, selon un communiqué de « Fuad Aliko », l’un des représentants du conseil auprès de la « Coalition de l’opposition syrienne ». ” à l’époque.

Les quatre individus, Mass’oud, ‘Issa, Qassém et Khaled (qui était mineur à l’époque, âgé de 16 ans), ont été arrêtés en juin 2018 en raison de leur identité nationale Kurde. Ils ont été accusés de sympathiser avec les habitants d’Afrine et, de manière fallacieuse, d’être en contact avec les Unités de Protection du Peuple (YPG).

Ils ont été détenus en secret dans la prison de Hawar Kilis, située dans la région d’Azaz, sous le contrôle de milices soutenues par la Turquie et ses services de renseignement. Ils étaient détenus aux côtés de nombreux autres prisonniers kurdes, sans aucun contact avec le monde extérieur. Ils ont ensuite été transférés dans la prison de la ville de Ra’i et présentés devant son tribunal le 4 juillet dernier, soit six ans après leur arrestation. Ils ont subi de sévères tortures, des traitements inhumains et dégradants, et ont été contraints d’avouer sous la torture.

= Feux de forêt:

Comme d’habitude, le lundi 15/07/2024, un incendie s’est déclaré dans une forêt naturelle au début des montagnes de la vallée de Sarrssine – Geliyê Sarisînê, entre les villages de Hopka et ‘Atmana dans le district de Rajo. Selon les habitants, le responsable serait un voleur connu appelé “Abou ‘Ali”, originaire de la Ghouta dans la campagne de Damas. Les “Défenseurs civils syriens” ont confirmé que leurs équipes ont éteint les incendies après 7 heures de travail continu, et que ceux-ci ont ravagé environ 300 hectares de forêt.”

= Chaos et Anarchie:

Le Mercredi matin 17/07/2024, les habitants ont retrouvé le corps d’un jeune homme assassiné avec des traces de brûlures, jeté sur la route reliant le village de « Kharabeh Charra » et la ville de « Maydanki » dans le district de Charra/Charan. La « Défense civile syrienne » a déclaré que son équipe avait transféré le corps au bureau de médecine légale d’Afrine, tandis que plusieurs sources ont confirmé que le corps appartenait au citoyen « Mu’hammad ‘Afif Al-Othman », né dans la ville d’Al-Safira. , à l’est du gouvernorat d’Alep, en 1999. Quelques jours avant que son corps ne soit retrouvé, il tentait de passer la frontière vers la Turquie par des voies de contrebande afin de rejoindre à nouveau sa famille, car il avait été expulsé de force de Turquie deux semaines avant sa mort.

= Autres violations:

Le responsable du village de « ‘Apla » – district de Beulbeul, de la milice « Division ‘Hamza », a imposé au citoyen « Mustafa Bakr ‘Hassan Ossé, âgé de 30 ans », de ses habitants, une redevance de 6 000 dollars américains, et à l’occasion de l’Aïd al-Ad’ha, (fête de mouton) il l’a complété avec 500 dollars supplémentaires et l’a menacé de poursuites fabriquées, sous prétexte qu’il avait des photos de lui assistant à une cérémonie de célébration de Nowruz il y a des années au Kurdistan irakien par des partisans du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Bien qu’il soit pauvre, il a dû vendre 35 oliviers pour payer la redevance.

Le nomé « Abou Ass’aad Dibo », l’un des chefs de la milice « Cham Légion », s’empare de deux maisons (villas) appartenant aux citoyens « Mu’hammad ‘Abdel Qader Qanbar, Charif Khalil Îsma’il » et des milliers d’oliviers et de vignes appartenant aux personnes déplacées de force des villages « Maydana » – district de Rajo, depuis l’occupation de la région en 2018, et les Kurdes restants sont obligés de servir et travailler dans les champs saisis sans payer leurs frais et leurs salaires. Ils ont également imposé des redevances sur les feuilles des vignes, et les saisons du sumac, comme c’est le cas chaque année.

Outre les violations flagrantes des droits de l’homme commises par « Abou ‘Amcha » et les scandales qui le hantent, il ne cache pas ses tendances racistes nationalistes turques, car il est fier de l’ottomanisme, du drapeau turc et d’Erdogan comme son leader, et porte exécute ses ordres où qu’il se trouve, à l’intérieur et à l’extérieur de la Syrie, et met l’accent sur le combat aux côtés des forces turques et célèbre l’occupation du nord de Chypre par la Turquie, en plus de la rencontre avec les dirigeants les plus éminents du mouvement nationaliste extrémiste turc et de l’organisation des Loups Gris.

Le 20.07.2024

Bureau des médias – Afrine

Parti de l’Union Démocratique Kurde en Syrie (Yekîtî)

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Les photos:

Mu’hammad Al-Jassem tire en l’air avec son pistolet pour encourager l’un de ses prédicateurs à prononcer la phrase “on s’en fous de l’Amérique” devant une foule de ses partisans lors d’un festival dans la ville de Chékh/Chékh Al ‘Hadid, le 21/8 /2024.

Mu’hammad Al-Jassem et Saif Abou Bakr avec Devlet Bahceli, chef du Mouvement nationaliste turc (MHP), à Ankara, le 16/07/2024.

Mu’hammad Al-Jassem et Saif Abou Bakr avec ‘Aalaadine Çakıcı, l’un des dirigeants de l’organisation des Loups Gris et l’homme le plus éminent de la mafia turque, qui a été libéré de prison grâce à l’appui d’Erdogan, le 17/07/2024, la photo provient de la page « ‘Alaadine Çakıcı » sur la plateforme X.

Mu’hammad Al-Jassem et Saif Abou Bakr avec des personnalités éminentes des Loups Gris et du Mouvement Nationaliste Turc.

Mu’hammad Al-Jassem avec Youssef Diyaa Arbajk, l’un des dirigeants de l’Organisation des Loups Gris, et d’autres dirigeants de la milice « Armée nationale syrienne ».

Un incendie dans la forêt des montagnes de la vallée de Sarssine dans le district de Rajo, le 15/07/2024.

Le corps du jeune homme “Mu’hammad ‘Afif Al-Othman” a été transféré de l’endroit où il a été retrouvé au bureau de médecine légale d’Afrine, par la “Défense civile syrienne”.

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* Traduit de l’arabe par l’Organisation européenne du Parti de l’unité démocratique kurde en Syrie (Yekiti)

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Vous pouvez télécharger le dossier complet en cliquant ici :

Afrine sous occupation-295-20-07-2024-PDF

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